Une exposition rétrospective des biens artistiques du célèbre chanteur Jules Shungu Wembadio, dit Papa Wemba de la République démocratique du Congo (RDC), est annoncée du 24 avril au 11 mai au Musée national de la RDC (MNRDC) à Kinshasa dans le cadre de la commémoration du 9ème anniversaire de son décès.
« ‘‘Expo 100% Star’’ est une exposition officielle des biens artistiques et autres objets de scène de Papa Wemba. Cette initiative émane du Musée de la Rumba en collaboration avec le Musée national de la RDC. Il s’agit d’une exhibition rétrospective de ses trophées, photos inédites, habits et autres objets personnels. L’événement sera marqué par diverses activités : Exposition, conférence, projections vidéo (films, spectacles, documentaires…), vernissage…», a affirmé un haut cadre du Musée national.
« (...) ‘‘Expo 100 Star’’ montrera les performances artistiques (tableaux en peinture, tenues traditionnelles, disques, livres, carnets intimes…) et bien plus encore de nombreux objets symboliques familiaux (fauteuils, assiettes, cannes…) utilisés de son vivant. Rendre hommage à Papa Wemba, c’est préserver notre patrimoine à tous », a-t-il ajouté.
Au-delà des hommages, poursuit-il, l'objectif de cette initiative est aussi de procéder à une collecte des fonds pour réhabiliter le Musée de la Rumba congolaise érigé dans l’ancienne résidence de l’artiste au quartier Ma campagne à Kinshasa qui est devenue un patrimoine de l’Etat congolais.
Il sied de noter que cette exposition exceptionnelle est organisée par l’Institut des Musées nationaux du Congo (IMNC), avec ses musées dont celui de la Rumba et le MNRDC. Elle est l’inique évènement officiel qui est organisé avec la bénédiction de la famille biologique de l’artiste et le bureau de son groupe musical Viva-la-Musica à Kinshasa.
Figure légendaire du panafricanisme et personnalité emblématique de la culture africaine, Papa Wemba fut un artiste aux multiples casquettes et au talent innombrable. A la fois chanteur, danseur, auteur-compositeur, peintre, cinéaste et producteur de musiques, il a marqué l’histoire de la musique grâce à sa voix et surtout à ses réalisations artistiques sur la scène internationale.
Du groupe Zaiko Langa Langa, en passant par Yoka Lokele, Isifi Lokole jusqu’à Viva-la –Musica, son riche parcours a fait de lui un chanteur transgénérationnel, qui a beaucoup contribué pour l’émergence de la Rumba congolaise.
Aux côtés de ses œuvres de haute facture, Jules Wembadio appelé ‘‘Maitre d’école’’ est considéré comme le précurseur et ambassadeur de la ''Sape'' (Société ambianceurs et des personnes élégantes). Jusqu’à sa mort, il a été vénéré et élevé à ce titre par les adeptes de la ''Religion Kitendi'', mouvement des adorateurs de la mode occidentale et asiatique.
C’est le 24 avril 2016 que Papa Wemba est décédé en pleine scène lors de la 10ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) à Abidjan en Côte d’Ivoire.
(Laura Évangélisa, Ambassadrice Vénézuélienne en RDC et Yolande Elebe, Ministre congolaise de la Culture)
En matière de la diplomatie culturelle, la coopération sud-sud relève aussi d’une importance capitale. C’est dans cette optique qu’une prise de contact a été établie à Kinshasa entre la ministre congolaise de la culture, arts et patrimoine et l’Ambassadrice vénézuélienne en République Démocratique du Congo (RDC). Les autorités ont discuté sur une éventuelle collaboration artistique en vue de promouvoir la rumba congolaise et la salsa vénézuélienne.
Selon un communiqué, la ministre de la culture, Yolande Elebe Ma Ndembo, a reçu le week-end dernier, dans son cabinet de travail, Laura Évangélisa Suarez, Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Bolivarienne du Venezuela en RDC.
« Les discussions ont mis en lumière le rôle de la culture comme vecteur de rapprochement, avec un accent particulier sur le domaine musical », a-t-on lu.
«La salsa vénézuélienne et la rumba congolaise ont été identifiées comme des genres emblématiques pouvant servir de ponts pour des projets de collaboration artistique et patrimoniale», a ajouté le document du ministère de la Culture.
Lors de cet échange, a rapporté la source, l’ambassadrice vénézuélienne a souligné les profondes similitudes culturelles entre le Venezuela et la RDC, notamment à travers les racines afro-descendantes qui tissent un héritage commun entre les peuples d’Afrique et d’Amérique latine.
Pour sa part, la ministre congolaise de la Culture, Arts et Patrimoine a réaffirmé l’importance de la diplomatie culturelle dans le rapprochement des peuples et exprimé sa volonté de renforcer les initiatives en lien avec la diaspora afro-descendante.
«Cette rencontre marque ainsi le point de départ d’une coopération culturelle prometteuse entre la RDC et le Venezuela, fondée sur une mémoire partagée », a indiqué le document.
Il sied de noter que ces échanges culturels sont intervenus juste après que l’ambassadrice du Venezuela en RDC, Laura Évangélisa Suarez a présenté ses lettres de créance au Président congolais Félix Antoine Tshisekedi.
C'est à la paroisse Notre-Dame de Fatima que Son Eminence Fridolin Cardinal Ambongo Besungu, o.f.m.cap., Archevêque métropolitain de la Ville-province de Kinshasa, a fêté Mercredi 02 mars 2025 ses 65 ans d'âge et 20 ans d'épiscopat.
Cette double célébration a connu la participation de plusieurs invités de marque dans une ambiance, placée sous le signe de la fraternité, de la joie, du bonheur, de la reconnaissance et d’engagement.
Etaient présents : Son Éminence le Nonce Apostolique, le Secrétaire chancelier du Nonce, les évêques auxiliaires, l'Ambassadeur de l'Ordre de Malte, les pères, les abbés, les religieuses, les séminaristes, les novices de la Congrégation des sœurs Thérésiennes de l’Enfant Jésus de Kinshasa et d'autres convives.
Photo ici de l’anniversaire,
Bien avant, l'Université Omnia Omnibus, par la voix de son Recteur, le Professeur Abbé Christian Ngazain, avait organisé une soirée culturelle dans la grande salle de cinéma de la paroisse Notre-Dame de Fatima. A cette occasion, la pièce théâtrale, intitulée : " Le risque ", produite par la Compagnie théâtrale Omnia et d’autres artistes, a été présentée au public. Cette œuvre écrite par l'Abbé Josué Muka, Vicaire de la paroisse saint Zacharie de Bita, située vers le plateau de Bateke dans la commune de Maluku.
Inspiré de son livre sur la formation sacerdotale qui est un risque que l'on assume librement et courageusement pour Dieu, l'auteur de cette pièce de théâtre, Abbé Josué Maku, s'est inspiré également d'un chant Marial, bien connu. Le risque, a-t-il dit, est de dire : « Oui au Seigneur ». Et, à travers cette œuvre de l’esprit, l’auteur met en lumière le don de soi dans la vocation sacerdotale.
Risquer, c'est aussi oser. Oser pour le bien-être des autres, bref : pour l'intérêt général. Aussi, pour lui, prendre le risque pour le Seigneur est un chemin de non-retour.
Prenant la parole au nom et pour le compte de l’Université Omnia Omnibus, le Professeur Roméo Likama Mangboba a présenté le rapport général et les recommandations de la journée scientifique, dédiée au Cardinal Ambongo. Il a salué en lui « l’un des dons précieux et prestigieux que l’Absolu a confié à la République démocratique du Congo ».
Photo, ici : Une attitude des invités à la pièce de théâtre.
A l’issue de la pièce de théâtre, un cadeau symbolique - œuvre d'art - a été remis à Son Eminence Fridolin Cardinal Ambongo Besungu en témoignage de son engagement au service de Dieu et du peuple Congolais.
Agréablement surpris par la présentation de cette pièce de théâtre, interprétée avec finesse par les novices et les séminaristes, le Cardinal a exprimé sa joie, assortis d’un sourire partagé et contaminant ainsi les convives.
Avant de donner sa bénédiction finale, il a souligné l’importance du choix de cette paroisse Notre-Dame de Fatima pour fêter ses 65 ans d'âge et 20 ans d'épiscopat. Ce choix s’explique, selon lui, par son attachement profond à la dévotion Mariale, à Marie, Mère de Jésus, notre Mère et Mère de l'Église universelle.
Rappelons que le Cardinal Ambongo est né le 24 Janvier 1960 à Boto, dans la province du Nord-Ubangi. Il a été ordonné prêtre le 14 Août 1988. Fridolin Ambongo Besunga est devenu Archevêque métropolitain de la Ville-province de Kinshasa, le 01 Novembre 2018. Il a été créé Cardinal le 05 Octobre 2019 lors du consistoire, présidé par le Saint Père avant d’intégrer un an plus tard le Conseil des cardinaux, C9, chargé d’assister le Pape François dans ses lourdes taches notamment celle liée à la réforme de l’Eglise universelle.
Comme tout prêtre de l’Eglise catholique romaine, Son Eminence est appelé au Sacerdoce royal par le Seigneur pour annoncer les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
L’attribution de la gestion du droit d’auteur à une entreprise nationale de sous-traitance en République Démocratique du Congo a été envisagée par le chanteur congolais Ngiama Werrason en vue de remettre de l’ordre dans le secteur, a-t-on appris de l’artiste au cours d'un entretien.
«Il y a trop de désordres dans le secteur des droits d’auteurs en RDC. On ne sait pas exactement qui gère. Laquelle de la Société congolaise des droits d’auteur et droits voisins (SOCODA) est reconnue par l’Etat pour assurer la gestion collective des droits des artistes. Même chose à la Société Nationale des Editeurs et Compositeur-Auteurs (SONECA) qui gère encore beaucoup d'argent des créateurs. A l'allure où vont les choses, je pense que l’idéal serait de confier dans l’avenir la gestion à une autre entreprise nationale indépendante de sous-traitance», a déclaré Werrason.
«Le ministère de la culture doit vraiment nous aider pour y arriver. Je sais que l'actuelle ministre maîtrise très bien ce domaine des droits d'auteur. Il faudra peut-être qu'elle s'adonne un jour pour remettre de l'ordre. La gestion, par nous les artistes, a démontré ses limites. Il y a trop de magouilles. Beaucoup travaillent pour leurs intérêts. Les artistes souffrent dans ce secteur », a-t-il ajouté.
Il sied de noter que ce secteur des droits évolue dans le bicéphalisme avec deux SOCODA dont chacune ayant son siège administratif à Kinshasa. L'une est dirigée par l’artiste musicien Nyoka Longo en tant que Président du Conseil d’administration (PCA). Tandis que l'autre est conduite par le chanteur Blaise Bula, qui est aussi reconnu comme PCA par les siens. Elle fonctionne à sa manière. Entre-temps, l'ancienne SONECA qu'on croyait être liquidée, continue à opérer sous l'emprise de l'Editeur Adios Alemba dans la capitale.
L'implication du ministère de la culture pour un consensus !
En décembre dernier, rappelle-t-on, toutes les parties prenantes se sont rencontrées autour d’une table sous l’égide du ministère de la culture mais aucune résolution probante n’est sortie de ces assises pour trouver un consensus.
Selon une enquête, l’homme et la maffia sont deux éléments majeurs qui bloquent l'expansion du secteur des droits d'auteurs en RDC.
S'agissant de l’homme, on fait directement allusion aux ressources humaines qui n’ont jamais été à la hauteur pour assurer la bonne gestion de la société. « Les artistes congolais sont aux commandes depuis sa création. Sans compétences requises, certains ont géré sans état d’âme cette coopérative. L’égoïsme a divisé le sociétaire et les violations de statut ont provoqué un cycle infernal des crises et conflits dans le secteur », a fait savoir un conseiller du ministère de la culture.
Concernant la maffia, la malversation financière est l’une des causes principales et flagrantes qui a conduit la SOCODA à la prédation.
Selon plusieurs sources, plus d’un million de dollars ont été délogés dans le compte de la SOCODA/Nyoka Longo pour être orientés vers d’autres comptes privés.
En RDC, 98 % d'artistes meurent pauvres malgré leur talent et leur dynamisme dans la création alors que sous d’autres cieux une seule œuvre peut rendre riche son auteur. Et pourtant, l’article 1er de l’Ordonnance-loi n°86-033 du 5 avril 1986 portant protection des droits d’auteurs et droits voisins stipule : ‘‘L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur son œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous’’.
Le cap vient d’être franchi dans la recherche de solutions concrètes à la problématique de la desserte électrique au Kasaï Oriental. Une rencontre technique de haut niveau a réuni ce mercredi 9 avril 2025, à Kinshasa, les autorités provinciales, les responsables de la SNEL SA, ainsi que les représentants de la société SACIM. L’objectif étant d’évaluer les blocages et redonner de l’espoir à une population longtemps privée d’électricité.
Un échange franc sur l’avenir énergétique de la province
«C’était une réunion importante, car nous avons tablé sur la problématique de desserte en électricité dans notre province », a déclaré d’un ton ferme mais optimiste, l’Ingénieur Charles Kamanga Nsenga Lukusa, Ministre provincial du Plan, Budget, Commerce Extérieur, Ressources Hydrauliques et Electricité. D’après lui, cette rencontre a permis de revisiter les termes du contrat qui lie la SNEL à la société minière SACIM, laquelle exploite une centrale hydroélectrique dans la région. « Il fallait faire une évaluation pour voir dans quelle mesure reprendre de manière aisée la desserte en électricité».
Un partenariat relancé, des engagements concrets
Les échanges ont mis en lumière les incidents techniques survenus notamment, au niveau de la centrale de Tubi-Tubidy, provoquant des interruptions fréquentes du courant. Le Ministre l’a souligné : « Lorsqu’il y a déclenchement à Tubi-Tubidy, cela crée des problèmes qui font que la population n’est pas desservie. » Mais, le vent tourne : un consensus a été trouvé pour relancer progressivement la fourniture. « Nous avons pris des petits engagements techniques et administratifs pour faciliter le retour de l’électricité. »
La SNEL promet un retour à la normale dès la semaine prochaine
Intervenant à son tour, Clément Tshimpaka, Directeur du Département Distribution Intérieur de la SNEL, a donné des garanties fermes : « L’urgence aujourd’hui, c’est de réalimenter la population. Nous avons trouvé un consensus pour que d’ici la semaine prochaine, l’électricité soit rétablie. » Le Directeur provincial, Ir. Mukendi, n’a pas caché son soulagement, insistant sur la nécessité de « revenir à l’hydroélectricité, seule capable de soulager durablement les ménages. »
Une commission de suivi pour concrétiser les engagements
Sous la houlette du DG de la SNEL, Ir. Fabrice Lusinde Wa Lusangi, une commission de suivi a été mise en place. Elle sera pilotée par le Ministre Charles Kamanga, appuyé par le Directeur Tshimpaka et Ir. Mukendi. L’équipe technique sera déployée au Kasaï Oriental dans les prochains jours pour évaluer les besoins urgents. Dans un message rassurant, le Ministre Kamanga a appelé la population à la patience : « La SNEL a franchi un cap. La société SACIM a accepté de collaborer pleinement. Nous allons clore ce dossier. »
Une dynamique est enclenchée. Les signaux sont au vert. Et pour le peuple kasaïen, l’attente de la lumière touche peut-être à sa fin.
Pour la première fois dans l’histoire de la République Démocratique du Congo, les artistes vont bientôt bénéficier de la redevance pour copie privée qui est une rémunération compensée par les importateurs des supports d’enregistrement ou de stockage (Flash disque, lap top, tablette, téléphone, carte mémoire, box, ordinateur, Smartphone…) des œuvres artistiques (film, musique, livre, bande dessinée, design, image, photo...).
Cette assertion constitue un ultime engagement pour le gouvernement congolais à travers son ministère de la Culture, arts et patrimoine (CAP) qui vient d’activer une série de réformes pour l’expansion des industries culturelles et créatives en RDC et surtout pour le bien-être des créateurs des œuvres de l’esprit.
La ministre de la CAP, Yolande Elebe Ma Ndembo travaille avec beaucoup d’abnégations et aussi avec détermination afin de redorer, de promouvoir et de revaloriser son secteur et aussi d’en faire un véritable levier du développement socio-économique, conformément à la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui veut que l’artiste soit respecté et vive réellement du fruit de sa création.
Une redevance rémunératoire en faveur des artistes
C’est dans ce contexte que l'activation de cette redevance rémunératoire prélevée sur les supports de stockage des produits artistiques a été adoptée par le gouvernement lors du dernier Conseil des Ministres à Kinshasa.
«Lors de la 38ème réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 4 avril 2025, la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a fait adopter des dossiers essentiels relatifs à la réforme de la gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins en RDC, ainsi qu’à l’activation de la redevance pour copie privée», a-t-on lu dans un communiqué.
« Cette démarche représente une avancée significative pour la protection et la valorisation de la création artistique en RDC », a ajouté le document.
En perspective de la mise en œuvre de cette taxe, la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a également reçu en audience le Directeur Général de la Direction Générale des Douanes et Assises (DGDA) pour un échange approfondi concernant la mise en place d’un système de collecte de redevance pour copie privée.
En ce qui concerne les dossiers essentiels relatifs à la réforme de la gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins, il est important de retenir qu’une commission mixte composée d’experts de la Présidence, de la Primature, du Ministère de la Justice et Garde des Sceaux, du Ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, de la CISAC ainsi que des acteurs clés de la gestion des droits d’auteur a siégé pendant plusieurs jours pour mener des réflexions devant aboutir à une résolution définitive pour assainir le secteur.
« Les recommandations de cette commission ont été transmises au Gouvernement qui en a pris acte, et seront communiquées dans les jours à venir », a rapporté le communiqué.
« Cet engagement collectif marque une nouvelle étape vers une meilleure protection des créateurs et une valorisation accrue des industries culturelles et créatives en République Démocratique du Congo », a soutenu la source.
Une taxe imposée sur la consommation des produits artistiques
Il y a lieu de noter que la « rémunération pour copie privée » vise à compenser pour les ayants droit (auteurs, artistes et producteurs), le préjudice lié à la copie à titre privé de leurs œuvres. Elle est prélevée sur l’ensemble des supports d’enregistrement ou de stockage des contenus artistiques protégés et réalisés à partir d’une source légale pour usage personnel.
La redevance rémunératoire est imposée en contrepartie aux fabricants (ou importateurs) de ces supports de stockage pour verser aux auteurs, artistes, éditeurs et producteurs des œuvres qui sont ainsi dupliquées, copiées, téléchargées massivement et gratuitement. Signalons que ce n’est pas le public ou l’utilisateur des supports qui paient cette redevance, mais elle est prélevée à la douane après sa déclaration par l’importateur ou le grossiste.
En France, la rémunération pour copie privée a généré jusqu’à 300 millions d’euros en 2021, selon un rapport du gouvernement au Parlement.
Une photo aérienne prise le 7 avril 2025 à Kinshasa montrant des maisons inondées sur les rives de la rivière Ndjili après des pluies torrentielles dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que dans la province voisine du Kongo-Central.
Des pluies diluviennes se sont abattues dans la nuit du 4 au 5 avril 2025 sur la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que dans la province voisine du Kongo-Central. Bilan humain : au moins trente morts. Selon des scientifiques et experts, ces inondations auraient pu être mieux anticipées.
Une photo aérienne prise le 7 avril 2025 à Kinshasa montrant des maisons inondées sur les rives de la rivière Ndjili après des pluies torrentielles dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que dans la province voisine du Kongo-Central.
Plus de trente morts, c’est le bilan provisoire communiqué ce 7 avril 2025 par les autorités congolaises, trois jours après les inondations et éboulements qui ont frappé Kinshasa. Pour la première fois depuis le drame, le président de la RDC Félix Tshisekedi s’est exprimé. Il a annoncé la tenue d’une réunion de crise qu’il présidera lui-même. Le chef de l’État a pris la parole à l’occasion de l’Assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature.
Pendant ce temps, plusieurs voix de la société civile exigent des comptes, estimant que les choses pouvaient se gérer autrement, notamment dans la prévention.
Il [le gouverneur de la ville] ne peut pas rester à son poste, ce n’est pas possible ! Trente morts ! Et encore, jusque-là, ce sont ceux qu’on a recensés. Mais, au-delà de ces trente morts, c’est toujours le manque de prévisions : on ne prévoit rien et on subit les conséquences.
L’onde d’inondation qui a frappé Kinshasa la semaine dernière aurait commencé à remonter dès le début de la semaine depuis la rivière Lukaya, située plus à l’ouest, selon des scientifiques contactés par RFI. Si des stations de suivi hydrométéorologique avaient été installées sur ces cours d’eau, il aurait été possible de prévoir, plusieurs jours à l’avance, l’arrivée de l’onde à Kinshasa et d’en anticiper les effets, estiment ces experts.
L’Agence nationale de météorologie avait lancé une alerte en février
Cela aurait notamment permis l’évacuation préventive des zones à risque. L’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Mettelsat) avait pourtant lancé une alerte dès février : des précipitations excédentaires étaient attendues entre mars et mai, notamment dans les provinces de Kinshasa et du Kongo-Central.
De son côté, le Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo, basé à l’Université de Kinshasa, insiste sur l’urgence de disposer d’un réseau d’observation au sol. Il rappelle que l’intensité des pluies ne suffit pas à expliquer seule l’ampleur des dégâts. L’urbanisation anarchique et l’absence de planification auraient amplifié l’impact, selon ses analyses. Des scientifiques estiment que le coût des réparations sera dix fois supérieur à celui de la prévention.
Ces dernières années, le taux d'exécution des crédits alloués à la gestion des catastrophes naturelles n’a jamais dépassé les 30%, à l’exception de 2016 et 2017.
Les religieux congolais se sont rendus aux Etats-Unis dans l’espoir de rallier des soutiens au « pacte social » qu’ils promeuvent pour ramener la paix dans l’Est. Interviewé par « Jeune Afrique », le président de la Cenco dit ne pas craindre une interférence entre les différents processus engagés. Poursuivant leur tournée aux États-Unis, des responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré, le 2 avril, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Les prélats, qui ont déjà rencontré ces dernières semaines des acteurs locaux, à commencer par les Présidents congolais, Félix Tshisekedi, et rwandais, Paul Kagame, tentent d’esquisser des pistes de sortie de crise à l’heure où de larges pans de l’est de la RDC sont occupés par les rebelles du M23, soutenus par Kigali.
Les religieux congolais ont également échangé à New York avec Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès de l’ONU, ainsi qu’avec le responsable Afrique du département d’État, rencontré à Washington. Le 3 avril, ce sont des membres du Congrès américain qu’ils ont tenté de rallier à leur démarche. Quelles sont les prochaines étapes ? Comment faire en sorte que tous les processus engagés n’empiètent pas les uns sur les autres ? Le président Félix Tshisekedi doit-il se sentir menacé ? Depuis Washington, Mgr Fulgence Muteba a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Comment s’est passée votre tournée aux États-Unis ?
Mgr Fulgence Muteba : Très bien. Les personnalités que nous avons rencontrées, dont le secrétaire général des Nations unies, se sont montrées très attentives. Nous avons échangé avec des élus du Congrès, mais aussi avec des responsables d’organisations qui travaillent avec la RDC. Nous sommes même allés à l’Université George-Washington parler de notre projet de paix. Si la situation sur le terrain se calme, nous allons parvenir à faire de grandes choses.
A tous, nous avons dit que pour jeter les bases d’une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs, il faut que les gens puissent échanger : je parle d’une discussion entre les acteurs congolais, mais aussi d’une discussion entre la RDC et ses voisins, en toute sincérité. Et cela suppose que nous arrivions à mettre de côté les questions qui alimentent les guerres successives depuis une trentaine d’années.
Mais, parallèlement, Félix Tshisekedi a chargé son conseiller spécial en matière de sécurité de mener de larges consultations…
Nous ne sommes pas contre, mais nous pensons que le problème est plus profond et que constituer un gouvernement d’union nationale ne résoudra pas tout. Il y a d’autres problèmes et c’est pour cela que nous préconisions une approche plus globalisante.
Cela fait plusieurs semaines maintenant que vous avez entamé votre tournée. Elle vous a mené dans l’est de la RDC, au Rwanda, en Angola, au Kenya et jusqu’en Europe. Est-ce que cela ne commence pas à faire long ?
Il s’agit d’une initiative bien réfléchie. Il faut d’abord écouter pour pouvoir obtenir un consensus. Il y a beaucoup d’interlocuteurs et de partenaires, au Congo et à l’extérieur du Congo.
Qui voulez-vous encore rencontrer ?
Je crois que nous irons en Afrique australe. Il est important que nous puissions avoir des garanties de la SADC [Communauté de développement de l’Afrique australe] pour nous aider à résoudre un certain nombre de problèmes.
Mais la défiance exprimée dans les cercles du pouvoir à Kinshasa ne risque-t-elle pas d’être un obstacle ?
Nous nous en tenons à ce que Félix Tshisekedi nous a dit. Et il nous a dit que notre initiative était louable.
Mais des responsables du gouvernement vous ont accusés de travailler en étroite collaboration « avec les ennemis de la République »…
C’est faux, et ces accusations n’ont aucun fondement. Beaucoup de personnes qui se prononcent sur notre initiative n’ont même lu notre feuille de route. Qu’elles commencent par le faire, et plus aucune de leurs accusations ne tiendra la route.
Et quand un responsable politique déclare que les services de sécurité de Kinshasa sont en possession d’enregistrements audio qui démontrent une certaine complicité entre les religieux et les ennemis de la RDC…
Les crises s’accumulent depuis des décennies, le Congo en est aujourd’hui presque paralysé. Même notre niveau de vie est indigne d’un pays comme la RDC. Je vous l’ai dit : pour résoudre nos problèmes, il faut que l’on se parle. Et pour cela, il faut bien se contacter. Et puis le président Tshisekedi n’a-t-il pas rencontré le président Kagame à Doha ? Une concertation directe entre les autorités congolaises et le M23 n’a-t-elle pas été envisagée ? Alors que nous reproche-t-on ?
Des médiations ont été initiées depuis Luanda, depuis Nairobi, le Qatar s’invite maintenant à la table… Votre initiative n’est-elle pas de trop ?
Notre processus est complémentaire de ceux de Luanda et de Nairobi, il n’y a pas d’interférences. Quant à celui du Qatar, il a au moins permis aux gens de se parler. La RDC est aujourd’hui dans une situation catastrophique. L’essentiel pour nous, c’est vraiment que l’on trouve des solutions définitives pour éviter la répétition des guerres. Nous ne sommes pas là pour porter des coups contre un régime, mais pour trouver des solutions. On ne peut pas continuer comme cela : on risque de perdre ce pays, ce n’est un secret pour personne.
Les crises s’accumulent depuis des décennies. Le Congo en est aujourd’hui presque paralysé. Il n’est pas normal que des armées étrangères puissent venir comme ça au Congo, qu’une partie de notre territoire soit occupée par des gens que l’on ne contrôle pas. Même notre niveau de vie est indigne d’un pays comme la RDC.
Que pensez-vous des leaders de l’opposition qui affirment que Félix Tshisekedi n’est plus l’homme de la situation ?
Je préfère ne pas parler des individus, mais des Congolais, de leur aspiration à vivre ensemble et dans la dignité.
Mais certains ont accusé les Églises de travailler à son départ du pouvoir. Que leur répondez-vous ?
Nous ne voulons faire partir personne, pas plus que nous ne voulons en faire venir. Le pacte que nous proposons n’a pas cette vocation-là. Relisez notre feuille de route : nous n’avons rien écrit qui aille en ce sens.
Comment faire avancer votre agenda face à un pouvoir qui ne vous fait pas confiance ?
Cela ne nous a pas été signifié.
Vous vous êtes beaucoup déplacés ces derniers mois. Qui finance vos activités ?
Ne sous-estimez ni l’Église catholique ni l’ECC. Elles ont les moyens de couvrir nos frais. Ne sont-elles pas les institutions qui fonctionnent le mieux dans ce pays ? Et puis il y a des gouvernements qui ont pris en charge nos frais de déplacement. C’est le cas des gouvernements angolais, kényan, ougandais et même rwandais.
Même le Rwanda, qui soutient une rébellion accusée d’exactions ?
Il a estimé que notre initiative était salutaire. Nous sommes des pasteurs, et nous sommes à la recherche de solutions.
Et si un jour, le président Tshisekedi devait cesser de soutenir votre initiative ?
Nous aviserons à ce moment-là. Nous consulterons les évêques et les pasteurs de nos deux Eglises, et trouverons des solutions.
C’est un nouveau chapitre d’un événement qui a marqué l’histoire récente de la République Démocratique du Congo. Marcel Malanga Malu, Taylor Christa Thompson et Zalman Polun Benjamin Reben, trois ressortissants américains, initialement condamnés à la peine de mort le 27 janvier 2025 par la Cour Militaire de Gombe/Kinshasa, ont vu leurs peines commuées en servitude pénale à perpétuité. Impliqués dans le procès hautement médiatisé du coup d’Etat manqué de mai 2024, ces trois individus ont été transférés aux Etats-Unis ce mardi 8 avril 2025 pour y purger leur peine. Cette annonce a été faite par Tina Salama, Porte-parole du Président de la République Félix Tshisekedi, qui a souligné que cette action s’inscrivait dans le cadre d’une coopération bilatérale avec l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa.
‘’A la suite de la grâce présidentielle accordée aux trois détenus américains ayant bénéficié de la commutation de leurs peines en servitude pénale à perpétuité, en collaboration avec l’ambassade américaine à Kinshasa, Marcel, Benjamin et Taylor ont été évacués aux Etats-Unis pour y purger leur peine’’, a affirmé Mme Tina Salama via son compte officiel X.
Ce transfert intervient dans un contexte chargé politiquement et juridiquement, reflétant l’engagement des autorités congolaises à conjuguer fermeté judiciaire et ouverture au dialogue international. La décision d’évacuer ces condamnés vers leur pays d’origine met également en lumière l’importance de la coopération entre Kinshasa et Washington pour résoudre les dossiers sensibles tout en respectant les principes de justice et de souveraineté.
Si cette affaire a soulevé des questions sur la tentative de déstabilisation du régime congolais, elle met aussi en exergue le rôle des relations bilatérales dans le traitement de cas complexes. La Grâce présidentielle accordée peut être vue comme un geste de diplomatie, visant à apaiser les tensions et à renforcer les ponts entre les deux Nations.
Ce transfert est un signal fort des efforts mutuels pour gérer une situation qui, malgré sa gravité, trouve des solutions conformes aux valeurs de coopération et de justice internationale. La République Démocratique du Congo, en tant qu’acteur régional clé, prouve une fois de plus sa capacité à conjuguer souveraineté et pragmatisme dans un cadre global.
Les récentes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale congolaise dans la nuit du 4 au 5 avril 2025 ont provoqué une montée brutale des eaux, entraînant le débordement de la rivière N’Djili. Le bilan humain est lourd : une trentaine de morts, des quartiers entiers inondés et plus d’un millier de sinistrés, aujourd’hui pris en charge par les autorités. Dans ce contexte de crise, la gestion de l’électricité s’est imposée comme un enjeu majeur, tant pour la sécurité des personnes que pour la continuité des services essentiels.
Un dispositif d’urgence activé
Face à ce défi, la Société nationale d’électricité (SNEL) a mis en œuvre une série de mesures préventives visant à sécuriser les installations électriques dans les zones à haut risque. Dès le samedi 5 avril, près de 159 cabines ont été mises hors service, certaines situées dans des zones directement touchées par les inondations. Cette démarche visait à limiter les risques d’électrocution et de dommages supplémentaires sur les infrastructures.
Lors du briefing organisé lundi 7 avril, le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba, a salué la coordination des interventions sur le terrain. Il a souligné qu’au moment du point de situation, 121 cabines avaient été remises en service, tandis que 38 restaient encore hors circuit. Plusieurs lignes avaient été endommagées à l’ouest et au sud de Kinshasa, et des travaux de réhabilitation étaient en cours.
« L’impact était préventif », a expliqué le ministre, insistant sur le fait que l’approche adoptée a permis d’éviter des incidents plus graves. Il a également indiqué que près de 70 % des cabines déconnectées avaient déjà été réactivées, illustrant une certaine maîtrise dans la gestion de cette phase critique.
Une vigilance appelée à devenir la norme
La réaction de la SNEL dans cette situation exceptionnelle met en lumière la nécessité d’intégrer une culture de prévention dans la gestion des services publics essentiels, en particulier dans les grandes agglomérations exposées à des phénomènes climatiques extrêmes. Si les dégâts matériels restent importants, le fait d’avoir anticipé certains risques a permis d’éviter une crise énergétique additionnelle à la catastrophe humanitaire.
Cependant, cet épisode rappelle aussi les limites structurelles d’un réseau électrique confronté à une pression croissante, dans un environnement urbain parfois difficile à maîtriser. La priorité demeure celle d’un renforcement durable des capacités d’intervention, mais aussi celle de l’amélioration des mécanismes d’alerte, de coordination interinstitutionnelle et de gestion des infrastructures critiques.
Prévenir plutôt que subir
A l’heure où Kinshasa poursuit ses efforts de relèvement, cette crise révèle à nouveau combien la planification, l’entretien des équipements, et la capacité d’anticipation doivent être au cœur des politiques publiques. Le secteur de l’électricité, par sa sensibilité et son rôle transversal, en est un maillon stratégique.
Les institutions sont aujourd’hui appelées à tirer toutes les leçons de cette épreuve. Si la réponse immédiate a permis de contenir certains risques, le véritable enjeu reste celui de la préparation structurelle à des événements dont la fréquence et la gravité ne cessent de croître sous l’effet du changement climatique.
Plus qu’une réaction ponctuelle, c’est une vision à long terme qu’il faut désormais construire, pour que les infrastructures répondent efficacement aux défis de demain, sans exposer davantage les populations déjà fragilisées.